

Les Artistes (septembre 2006)...


Les Tauromachies de Vero Chaz
Vero Chaz peint les combats des arènes de Séville en Arles, et de Dax à Madrid. Femme parmi les hommes et stéphanoise en Provence, elle n’est pas née en terre de corrida. Les convertis ne font-ils paseurs, ce n’est pas un hasard, elle s’appelle Véronique, comme cette passe où la cape essuie la têt souvent des croyants plus fervents ? D’aille du toro, et comme la sainte qui, sur le chemin de croix, essuie la sueur du visage du Christ.
Fétichiste, Vero Chaz collectionne depuis sa première corrida les souvenirs de ses ferias.
Sur la toile, elle les colle et les peint comme on raconte une belle fête. Son atelier empile affiches, tracts, éventails et banderoles qu’elle découpe et met en pièces. Et dans une malle, à ses pieds, un trésor chiné de rubans, de strass, de dentelles et de perles, où elle puise la matière clinquante et baroque de cette Espagne qui l’inspire. Le mouvement, lui, tend vers le brut et l’épure, aussi brut et aussi pur que brille et flamboie le costume du Matador. Il est posé sur la toile par le regard de cette femme aux gradins, l’aficion au ventre, qui ne sait plus si elle tremble pour l’homme ou pour la bête.

HENRI NOARO
l se définit comme « 100% sudiste » Né à Monaco, il a vécu à Nice, Toulon, Montpellier et depuis 34 ans , il est installé à Fontvieille. Depuis sa plus tendre enfance, il dessine et a repris du collier dans les années 80 en réalisant depuis, le dessin humoristique d’un bulletin mensuel pour un club service.
Henri NOARO est venu à la peinture en 1995, par une journée de rude hiver, qui l’a bloqué chez lui, du fait d’une route très enneigée.
Il a découvert la tauromachie camarguaise lors de son arrivée en pays d’Arles, en 1972, puis la tauromachie espagnole en 1980. Le voilà depuis lors, tombé dans cette potion magique qui a fortement influencé sa vie et sa peinture. Celle ci traite aussi bien les « figuras » du monde taurin que les toros, les chevaux . Il dit y travailler quand il peut, c’est à dire pas assez souvent compte tenu de ses activités professionnelles. Il utilise aussi bien l’huile, que l’aquarelle ou le pastel. Il a réalisé en 2005 et 2006 l’affiche des fêtes de Collioure.
Très hispanisant, adorant l’Andalousie et ses coutumes, il envisage de travailler à la réalisation de tableaux sur les sévillanes.
RAYMONDE VAGLIA
Arlésienne de souche, vivant et travaillant à Arles, c’est en 1974 que tout commence. Invitée à participer à un concours de dessin, elle remporte le prix Jean Héritier pour la réalisation de l’affiche des santonniers.
Mouvement ou attente des personnages , lumière et valeurs sont les éléments reliés à sa recherche et à son cheminement. Après avoir réalisé de lumineux paysages, pour la plupart au couteau, elle est invitée pour la première fois à Arles par Les Andalouses, à venir exposer son travail à l’Eglise des Prêcheurs.
Cette fois, c’est tout un autre thème qui l’inspire : celui de la tauromachie. Attirée par la culture hispanique, notamment la corrida ; elle s’attache à travailler les ombres au pinceau, puis au couteau, pour mettre en valeur le costume de lumière, tout en apportant sa propre interprétation, sa propre symbolique dans ses oeuvres. C’est ainsi que dans son tableau « la Minotaure » Raymonde a voulu inverser les rôles : sous les traits d’une femme aux cornes de toro, une épée dans la main, elle représente la force. Quant au second personnage, la peintre a voulu qu’il révèle sa faiblesse d’homme face au toro, en le représentant le torse nu et désarmé. Avec la « Torera rouge », entièrement réalisé au couteau, la peintre cultive l’ambiguïté, fille ou garçon, elle laisse apparaître quelques indices.

ZARZAMORA
C’est un ballet de MILAN, composé de 3 danseuses: Valeria GUATTA – Sara FIACCHINO et Bettina BINI
Leur musique est choisie au sein de la tradition populaire flamenca et moyen-orientale, leurs costumes sont réalisés dans des ateliers professionnels de mode flamenca de Séville et de Jerez de la Frontera.
Le spectacle présenté à la bodega Les Andalouses intitulé LUNA MORUNA est un voyage dans la profondeur de la tradition arabe et gitane où les mouvement sinueux, les danses et l’ atmosphère sensuelle de la culture arabo - indienne vont se confondre avec les musiques, les ballets, le battement des pieds, la mouvance élégante des mains, typiques de la tradition flamenca.
LUNA MORUNA est une passerelle qui relie l’Orient et le Sud profond de l’Espagne. Une partie est dédiée au FLAMENCO avec des musiques typiques de la tradition andalouse : solea – alegria – tango – rumba et sévillane.
La deuxième partie est plus particulièrement dédiée à la CULTURE ARABO -FLAMENCA, avec des costumes inspirés de la danse du ventre, et de la tradition gitane : avec des tenues accessoires et bijoux de style oriental, et des musiques arabo-gitanes , avec guitare flamenca, violons, percussions arabes.
C’est la première fois qu’elles se produisent en France.

KEMA
En 2003, la rencontre de six musiciens provenant de groupes différents mais d’une même et belle racine, le flamenco, donnait naissance au groupe KEMA. Présentation des musiciens :
Thierry Aubry a commencé à jouer des percussions très jeune. Doué, il se fera remarquer par le maestro Paco de Lucia et dès l’âge de 14 ans il jouera au théâtre antique d’Arles devant plusieurs milliers de spectateur avec Paco, puis au zénith de Montpellier. Beaucoup d’autres spectacles suivront. Il accompagnera tout au long de sa carrière maints artistes connus comme le groupe de salsa Barrio Chino ou bien Juan Carmona.
Constant Aubry, guitariste depuis l’âge de 13 ans, fera lui aussi partie des privilégiés qui auront l’honneur de faire plusieurs premières parties de Paco de Lucia. Tout au long de sa carrière, il aura aussi le privilège de jouer dans les plus belles salles de France comme le Bataclan ou l’Olympia avec Clémentine Célarié .
Lorenzo Rabotin est un guitariste soliste hors du commun. Le flamenco n’a plus de secret pour lui. Il se perfectionne dans l’art dès l’âge de 15 ans et dompte les rythmes endiablés comme la buleria et le tango Alegria . De plus ce musicien se perfectionne en apprenant le luth, instrument ancestral très difficile à jouer.
Mehdi Benaissa, chanteur et pilier incontournable du groupe KEMA, manie une technique de chant peu banale et impressionnante. Ancien chanteur du groupe Salamanca, il fût à l’époque, auteur et compositeur de la chanson connue, reprise par Alabina : « Salam »
On a pu l’apercevoir : à l’Olympia avec la chanteuse « Lam » et avec le groupe « Manero » sur le DVD du concert
Cristo Gonzalez, chanteur lui aussi de KEMA, plus connu par ses trois albums (donc un avec MCM music). Chanteur, guitariste compositeur, il met toute son énergie et son amour dans la réussite du groupe. Lionel, bassiste, mais aussi chanteur, se démarque parfois des autres par sa façon de jouer. Il a accompagné de nombreux groupes de salsa et de variétés. La très sublime Clara Tudela du groupe nîmois "Dame la mano", chanteuse confirmée, accompagnera KEMA. Gregorio Ibor Sanchez, guitariste, est connu en France pour avoir accompagné les plus grands chanteurs flamencos. Auteur, compositeur et interprète, il a fait de nombreux CD et des comédies musicales flamencas .
Leur musique dans l’église des Frères prêcheurs sera composée de sévillanes et autres rythmes latino.

LOS DEL PATIO
Le groupe de danse LOS DEL PATIO est une association loi 1901 qui est né à Arles en janvier 2000. Constitué d'une vingtaine de danseuses et danseurs tous unis par l'amitié et par une passion commune pour la danse sévillane, ce groupe évolue pleinement depuis plus de trois ans.
LOS DEL PATIO assure la promotion de la culture Andalouse au travers de la danse sévillane sous ces diverses formes (variation autour de la sévillane) ; il donne de nombreux spectacles et anime des soirées privées.
Les points forts du groupe sont :
- de merveilleuses robes faites par l'une des membres de l'association,
- des chorégraphies originales sans cesse renouvelées.
Apprécié et reconnu, le groupe s'est déjà produit dans de nombreuses villes (Arles, les Saintes-Maries, Pernes, Avignon, Fontvieille, Pierrelatte, Venasque, etc.) et prochainement pour la feria d'Arles à la bodega des Andalouses, à Aubagne, aux Angles, à Monteux, à Toulon, en filigrane en Corse à Bastia...