

Les Artistes (pâques 2009)...


LORJOU (1908 - 1986)
Bernard LORJOU naît le 9 septembre 1908 à Blois (Loir et Cher). Dès son enfance, il dessine, remplissant ses cahiers de croquis et de graffitis. A la sortie de l’école communale, il tente l’examen de l’Ecole des Arts décoratifs de Paris. C’est un échec. Autodidacte malgré lui, il commence alors, seul, son apprentissage de peintre, dans le Paris des années 20, gagnant sa vie comme dessinateur de tissu chez le soyeux Ducharne où il rencontre la femme de sa vie, Yvonne MOTTET. Elle aspire elle aussi à devenir artiste-peintre. A partir de 1928, tous deux exposent régulièrement aux différents Salons. En 1931, un voyage à Madrid est déterminant pour la carrière de LORJOU.
Il y découvre les peintres espagnols. A l’instar de GOYA qui devient son maître incontesté, il commence à peindre des tableaux s’inspirant des événements importants de son temps: Février 1934, La Conquête de l’Abyssinie par les Italiens... A la déclaration de guerre, il se retire à Blois et peint des œuvres souvent satiriques sur sa ville natale et sur le désastre du conflit mondial: La Petite Ville, Les Déportés... En 1945, la Galerie du Bac à Paris organise sa première exposition personnelle avec Le Repos des Dames, Nature morte au Homard....En 1948, année où il se voit décerner le Prix de la Critique ex-æquo avec Bernard Buffet, il crée le groupe «Homme Témoin», réunissant autour de lui et de Jean BOURET, critique d’art, de jeunes peintres épris de réalisme et de figuration. C’est alors qu’il commence à réaliser des œuvres monumentales: Les Chasses aux Fauves, L’Age atomique, La Bataille d’Abadan... Soutenu et encouragé par Domenica WALTER, veuve de Paul GUILLAUME (marchand et collectionneur réputé de l’entre-deux-guerres), il est engagé, à partir de 1953, par Georges WILDENSTEIN, célèbre marchand de tableaux. Il continue à peindre de vastes toiles aux thèmes politiques et sociaux: La Peste en Beauce, Les Massacres de Rambouillet, Renart à Sakiet... tout en produisant parallèlement, pour le compte des Galeries WILDENSTEIN, de nombreux petits formats: fleurs, natures mortes, paysages...Au début des années 60, LORJOU devient plus que jamais contestataire; il représente le Général de Gaulle dans des situations pour le moins irrévérencieuses: La Crécelle, Le 14 juillet, la Force de frappe... Pour les exposer, il loue une péniche, transforme le pont en salle d’exposition et la fait naviguer sur la Seine jusqu’à son «arraisonnement». En 1964, ce sont les événements d’outre atlantique qui inspirent l’artiste: Dallas Murder Show, Blancs et Noirs. En 1965, il expose ses Centaures et Motocyclettes, en plein air, dans les espaces verts de Sarcelles.La mort d’Yvonne MOTTET survenue en 1968, laisse LORJOU assumer seul son combat en faveur de l’art figuratif. Paradoxalement, sa peinture s’ouvre alors davantage à l’abstraction. Les œuvres de ses vingt dernières années sont remarquables par les recherches formelles et chromatiques que l’artiste, soucieux d’«inventer», met en évidence. Les sujets brûlants de l’actualité deviennent de plus en plus simple prétexte pour créer une nouvelle esthétique. L’Assassinat de Sharon Tate et Sabra en sont les exemples frappants.
La dernière série de grandes œuvres de LORJOU s’intitule Sida. Fidèle jusqu’au bout à son principe d’être témoin de son temps, il sera le premier artiste à peindre, sur d’énormes bâches plastiques, les images évocatrices de ce fléau. Travaillant jusqu’à l’épuisement, amaigri et brisé par la lourde tâche de création, LORJOU meurt «sur le chantier» en janvier 1986. Avant de nous quitter, il laisse un message: «Voilà mon travail. Je n’ai rien à expliquer. D’autres le feront. Bien ou mal, je m’en moque. Regarde. Sinon demain, tu devras aller le voir dans quelques musées étrangers. C’est la règle. Van Gogh disait en crevant dans sa mansarde: "Ça ne changera jamais". C’est comme ça !»
Junko SHIBANUMA
Présidente de l’Association Bernard Lorjou.
LORJOU ET LA CORRIDA
Lorjou découvre la corrida en 1954. C’était à Madrid pendant la semaine de la San Isidro. Assis dans l’arène madrilène, à côté d’Yvonne Mottet, son épouse, artiste-peintre également, Lorjou assiste à ses premières corridas. « C’est fascinant…, écrit-il à un ami, … les hommes risquent beaucoup à ce jeu. »
De retour en France, Lorjou brosse sa première série importante sur le thème de la corrida dont San Isidro de Jesus de Cordoba*. Ce tableau obtient le meilleur résultat lors du vote plébiscitaire organisé pendant l’exposition « Ecole de Paris 1954 », bien qu’y aient figuré des tableaux de Picasso, Matisse et autres aînés célèbres !
Dès lors, la corrida devient un des thèmes favoris de Lorjou. Jusqu’ à la fin de sa vie, l’artiste ne cesse de peindre des scènes de corrida à l’instar de Goya, son « maître ». A la série de 1954 peinte avec une verve figurative toute puissante, appartiennent, Picador tombé et Toro blessé à laquelle succède celle de 1968 – 69, années où, installé à Marbella, Lorjou fréquente assidûment les arènes andalouses. De cette période la plus féconde et la mieux représentée dans cette exposition, nous citons entre autres La Corrida de Gerone , Torero projeté dans l’air, Torero en danger. La troisième série importante est réalisée en 1974 – 75 avec une interprétation plus moderne comme Corrida rouge et Corrida verte. Cette tendance persiste dans les dernières corridas de LORJOU peintes vers la fin de sa vie entre 1982 et 1985 comme ce portrait d’un toro appelé Toro noir. Il est à remarquer qu’une des dernières corridas de LORJOU s’intitule Les Amis ; on y voit le torero serrant amicalement la patte du toro. A la veille de sa mort, a-t-il voulu les réconcilier ?
On sait que l’artiste s’identifiait au toro : « Je suis comme un taureau, écrit-il, violent et obstiné. Comme lui, je suis perdant. Mais le taureau ne tue-t-il pas parfois le torero ? » Cette phrase a une lourde signification ; pour Lorjou, la peinture était une arène où se déroulait une bataille sans merci, d’abord avec sa propre peinture, puis contre les officiels du milieu artistique de son temps, qui, prenant le parti de l’art abstrait, reconnaissaient difficilement l’art figuratif auquel Lorjou restera fidèle jusqu’au bout.
Junko SHIBANUMA
* Ce tableau ne figure pas dans l’exposition en raison de sa trop grande taille.
ASSOCIATION BERNARD LORJOU Association de caractère culturel gérée par la loi de 1901 N° d’immatriculation 86/2223
7 rue de Bellevue, 41000 St. Denis-sur-Loire, France Tel et fax: (33) 2 54 78 62 05 / E-mail: asso.lorjou@gmail.com / www.lorjou.com
L’action de l’Association Bernard Lorjou vise à susciter l’attention autour de l’œuvre de LORJOU, permettant aux nouvelles générations d’accéder à des tableaux souvent au secret dans des collections particulières.
Elle permet donc la sortie, le mouvement, l’exposition de ces œuvres en présentation publique ou dans des galeries. Elle suscite des études, des publications sur LORJOU, aide à l’établissement du catalogue raisonné de son œuvre.
Le nombre des adhérents cotisant à l’Association Bernard Lorjou a considérablement augmenté depuis sa création en 1986, année de la disparition de l’artiste. Elle a cependant besoin de nouveaux membres dont, chacun, à terme, retirera le «bénéfice» attendu, moral esthétique, affectif.
Deux bulletins annuels, édités au printemps et en automne, sont adressés aux membres, ainsi que des invitations d’exposition ou d’autres manifestations.

GROUPE KEMA
Le GROUPE KEMA est né en 2003 D’UNE FORMATION DE 5 MUSICIENS VENANT DE NIMES ET ARLES AUX INTONATIONS FLAMENCAS SEMBLABLES A DES GROUPES COMME KETAMA OU NAVAJITA PLATEA .
LA PLUPART DE CES MUSUCIENS ONT DEJA UN PASSE MUSICAL BIEN REMPLI POUR VOUS LES PRESENTER EN VOICI QUELQUES UN :
PERCUSSIONISTE :THIERRY AUBRY PERCUSSIONISTE DEPUIS L’AGE DE 13 ANS IL ACCOMPAGNE LES GUITARISTES COMME ANTONIO NEGRO , JEAN LUC CARMONA, VICENTE PRADAL OU BIEN LE CELEBRE PACO DE LUCIA PAR 2 FOIS.
CONSTANT AUBRY : GUITARISTE FLAMENCO DEPUIS PLUS DE 30 ANS IL AURA ACOMPAGNE TOUT AU LONG DE SA CARRIERE DES ARTISTES COMME CLEMENTINE CELARIE OU AUSSI FAIT LA PREMIERE PARTIE DE PACO DE LUCIA EN 1979 .
LORENZO RABOTIN : GUITARISTE TALENTUEUX DE SOUCHE FLAMENCA AYANT LUI AUSSI A SON ACTIF DE NOMBREUX FESTIVALS MAIS AUSSI LE PRESTIGE D’ETRE FORME PAR UN GRAND MAESTRO DU FLAMENCO DU SUD OUEST LE GRAND SALVADOR PATERNA.

LES CHŒURS ROCIEROS
L’histoire de ce groupe commence formellement en 1984. Ce fût l’un des premiers à se créer en Catalogne, à Barcelone, lorsque les Andalous de cette région ont commencé à se grouper en confrérie : las hemandades autour de la maintenance de la culture et le folklore andalou, et de l’hommage à la vierge du Rocio.
Ce groupe est formé d’une vingtaine de chanteurs, hommes et femmes, avec 2 guitaristes.
Les chants interpretés avec une grande ferveur sont ceux du pèlerinage du Rocio, en Andalousie au mois de mai, et des salve à la vierge.
C’est la troisième année que nous accueillons ce groupe, avec lequel Les ANDALOUSES ont crée des liens d’amitié, qui permettent de nous retrouver lors des moments festifs comme la feria d’Abril à Barcelone, ou lors de l’intronisation de l’Hermana Mayor guide et animatricedu groupe, chaque année en octobre.
Le Chœur de los Romeros se produira en concert le samedi soir et chantera également lors de la mese sévillane du dimanche à midi.

Magali PONCE
Après plusieurs années de formation en photographie, Magali Ponce s’est spécialisée dans la création de supports de communication. Sa passion des traditions et de la culture taurine l’amène à collaborer avec des professionnels de ce secteur qui lui confient la réalisation de leur site internet.
Des tientas hivernales à l’amphithéâtre arlésien en passant par le costume de lumières, Magali Ponce vous propose sa vision de la culture taurine. La force, le mouvement, le courage et la bravoure sont à l’origine de ses créations.
Le papier et la toile sont les principaux supports utilisés pour la réalisation des images et oeuvres graphiques.
Retrouvez toutes les images des expositions 2008, des reportages et les photos des férias de la région sur le site www.lacorneetlolivier.com